L'enfleurage

 

Dès l'antiquité, l'homme avait remarqué le pouvoir des graisses et des huiles à absorber les odeurs.

  Mais il a fallu attendre le XIXème siècle pour extraire, à l'aide de l'éthanol, le "principe odorant" des matières premières absorbées par les graisses.

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Gravure (fin XIXéme). Les châssis préparés sont entassés derrière les ouvrières.

 

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Enfleurage manuel à froid (début du siècle)

 

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   Châssis d'enfleurage à froid de fleurs de jasmin (début du siècle)

 

Ce principe employé naguère consistait à disposer des fleurs fraîches et fragiles (jasmin, tubéreuses, violette, …) sur des châssis de verre enduits de graisse (mélange de bœuf et de porc). Selon les espèces, les fleurs étaient renouvelées tous les 3, 5 ou 7 jours.

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Châssis d'enfleurage à froid de pétales de roses

Ces graisses, parfumées et traitées à l'alcool dans des batteuses, permettaient d'obtenir des pommades, elles aussi parfumées et employées telles quelles pour les cosmétiques ou "épuisées" par l'alcool pour la parfumerie. Il fallait environ une tonne de fleurs de jasmin pour obtenir un litre d'absolue de jasmin.

 

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Les fleurs moins fragiles supportaient un enfleurage à chaud. Elles infusaient en moyenne 24 heures dans des graisses fondues ou huiles chauffées à 60 - 70 °. Ces dernières étaient ensuite filtrées ou essorées. Les pommades ainsi obtenues avaient les mêmes emplois.

 

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Batteuses d'enfleurage à chaud. Atelier du début du siècle